Le Romance Car coûte 2020 Yen (15 Euros) de Shinjuku à Hakone Yumoto, avec environ un train toutes les 30 minutes. Un free pass offre le trajet depuis Tokyo et des transports illimités dans la région d’Hakone aux non-résidents. Le prix est de 5000 Yen (38 Euros) pour deux jours et 5500 Yen (42 Euros). Le site en anglais de la compagnie donne des informations détaillées en anglais: http://www.odakyu.jp/english/rc/index.html
L’itinéraire touristique depuis Hakone Yumoto comprend le train HakoneTozan de Hakone-Yumoto à Gora (390 Yens l’aller), puis le Hakone-Tozan cable car jusqu’à Sounzan (早雲山), puis le téléphérique (Hakone Ropeway, 箱根ロープウェイ) jusqu’à Togendai (桃源台) (1330 Yen (10 Euros) l’aller, 2340 Yen (18 Euros) l’aller-retour).
Bien que le funiculaire soit agréable, le plus pratique pour rejoindre moto-Hakone est le bus : 40 minutes depuis Hakone Yumoto (prix 930 Yen (7 Euros)).
Il est préférable d’éviter l’été, où le Mont-Fuji sera certainement invisible, et les périodes d’affluences pendant les jours fériés japonais : golden week entre le 28 avril et le 5 mai environ, et congés de fin d’année autour du premier janvier.
La carte suivante sur le site de l’office du tourisme japonais est fort pratique : http://www.tourisme-japon.fr/explorer/destinations/pdf/tokyo2-fuji-hakone.pdf
Le site Secret Japan propose de nombreux conseils et adresses d’onsen sur la région : http://www.secret-japan.com/forum/hakone-(kanagawa-ken)-t18.html
Le site officiel d’Hakone compte 17 sources d’onsen répertoriées (http://www.hakone.or.jp/english/midokoro/onsen.html)
L’estampe affichée est issue de la série des 53 stations du Tokaido (東海道五十三次) par Utagawa Hiroshige (歌川広重)
Vous pouvez continuer votre lecture et organiser votre voyage avec les articles suivants sur les « Classic Hotels », les Onsens et la péninsule d’Izu.
dimanche 28 décembre 2008
L'étape d'Hakone sur la route du Tokaido
jeudi 25 décembre 2008
Joyeux Noël 2008
Publié par U à 13:01 1 commentaires
Libellés : Joyeux Noël, Kyoto, neige
dimanche 7 décembre 2008
En couple avec un conjoint japonais
Tout couple demande un respect mutuel. Mais ici, la tentation est grande d’établir une hiérarchie entre les deux pays : les français seront tentés de mépriser l’urbanisme chaotique des villes japonaises, l’acharnement parfois inefficace au travail, et les particularités de la politique nippone. Les japonais regarderont de haut cette France des trains en grève, des crottes de chien, et du garçon de café qui ne sourit pas. Ces comportements sont souvent très dangereux dans un couple : même si l’on a conscience des limites de son pays, on n’aime jamais recevoir des leçons d’un étranger. Et toute tentative de mettre une hiérarchie entre les deux pays sera vite vue comme la volonté de mettre la même hiérarchie dans le couple. Il convient en particulier d’être très prudent sur les informations que l’on recueille sur le pays de son conjoint dans les forums internets, blogs, et sites spécialités pour les expatriés : il existe, en particulier sur les sites occidentaux, des interprétations discutables de la vie au Japon, avec souvent des raccourcis très hatifs. Certains faits divers rares sont parfois interprêtés comme des évènements normaux.
Une relation de couple est faite d’affectation entre les conjoints, mais c’est aussi le choix d’un mode de vie commun acceptable pour les deux personnes. Dans le cas évoqué ici, les difficultés sont plus importantes : le choix du lieu de résidence voudra souvent dire qu’un des deux conjoints sacrifie sa carrière. Au moins un des conjoints sera éloigné de sa famille, des produits et de la culture de son pays. Internet permet des communications gratuites et l’accès aux journaux du pays d’origine, mais cela ne résoud pas tout. Il faut avoir vécu plusieurs années à l’étranger pour comprendre ce fort besoin d’un plat auquel on est habitué depuis l’enfance et introuvable sur place : malgré l’excellente nourriture japonaise, après une année sans rentrer en France, j’aurais volontiers échangé un diamant contre un bon saucisson lyonnais. Je pense donc qu’il est important de discuter avec son conjoint du type de vie que l’on envisage pour le futur, s’installer dans un autre pays n’est jamais un acte anodin, et souvent, le conjoint qui « joue à domicile » n’aura pas conscience des difficultés, surtout s’il n’a jamais tenté de s’intégrer à l’étranger. Un bon compromis est sans doute le projet de vivre, suivant les circonstances, dans l’un ou l’autre pays. Cela réduit la pression sur le conjoint expatrié de s’adapter à tout prix. Et l’expatriation sera d’autant plus facile que si le conjoint concerné a à la base, un intérêt pour le pays dans lequel il va vivre.
Un retour au pays coûtera plus de mille euros pour le conjoint éloigné de sa famille, et il ne peut souvent s'organiser que longtemps à l'avance. Les produits locaux et les livres en langue maternelle seront plus difficiles à trouver et souvent chers. Il n’est ainsi par rare de payer entre 10 et 15 Euros pour un magazine japonais à Paris, et celui-ci sera introuvable même dans les grandes villes de province. Les japonais qui s’installent en France sont aussi habitués à des quartiers sûrs et propres, et à une qualité de service excellente. Ils s’adapteront souvent mieux aux quartiers agréables de centre-ville qu’aux banlieues populaires, et apprécieront les commerces hauts de gamme. Dans l’autre sens, un français habitué à la qualité de vie de la province française se sentira sans doute plus à l’aise dans les quartiers agréables de Tokyo. Tout ceci fait qu’une certaine aisance financière aidera beaucoup à l’intégration. D’autant que de nombreux jeunes japonais habitent encore chez leurs parents et utilisent leurs salaires (souvent autour de 1500 Euros) comme argent de poche : s’ils s’expatrient, à moins qu’eux-mêmes ou leurs conjoints n’aient une situation exceptionnelle, leur pouvoir d’achat sera diminué de beaucoup. Il est très recommandé de faire une estimation de la situation financière du couple, et du train de vie qui pourra être mené, et de la partager avant de prendre de décisions irréversibles, comme celles d’une installation en France ou au Japon.
Quoi que l’on pense des couples au long-cours qui refusent de se marier, les législations françaises et japonaises sur l’immigration sont telles qu’il est devient souvent obligatoire à un moment de se marier pour pouvoir habiter ensemble. Dans certains cas, seul le visa de tourisme (3 mois renouvelable tous les 6 mois en France) est accessible au conjoint non-marié en visite. Ce n’est pas la seule raison : un conjoint qui doit quitter son pays pourra se sentir plus à l’aise s’il a des certitudes juridiques par rapport au couple. De plus, l’union libre n’est pas entrée dans les mœurs au Japon. Le mariage sera donc une étape presque obligatoire, et il arrivera peut-être plus tôt qu’on ne le souhaiterait idéalement. Il est par contre très rare que les familles japonaises acceptent un mariage quand l’homme européen est encore étudiant, car ils considèrent qu’il n’a pas encore de situation, et ne peut subvenir correctement aux besoins du nouveau foyer. De même, les jeunes filles japonaises souhaiteront souvent travailler quelques années au Japon après la fin de leurs études avant de se marier et éventuellement de suivre leur époux dans son pays. Certains pensent aussi que les familles acceptent mieux les conjoints de leurs enfants quand ceux-ci approchent de la trentaine car ils pensent que c’est peut-être la dernière chance de se « marier dans les temps », et ils sont plus près à accepter les sacrifices de la situation. Tout ceci fait que les couples ayant fait des études supérieures semblent passer cette étape plus facilement après 25 ans qu’avant. Ce n’est dailleurs pas spécifique aux couples mixtes.
Entre écriture terrifiante et grammaire absurde, Japonais et français sont parmi les langues les plus compliquées à apprendre. Certains couples internationaux commencent à parler en anglais, d’autres dans en français ou japonais, qu’un des conjoints aura appris pendant ses études. La vérité est que l’apprentissage d’une langue une fois adulte et dans la vie active est difficile pour beaucoup. C’est toutefois un effort auquel le conjoint non bilingue doit accorder la plus grande importance : seule une maitrise raisonnable de la langue du conjoint pour les deux partenaires permet une bonne communication avec les familles respectives, et cela aide certainement à s’intégrer dans chacun des pays. Lorsque l’on a une vie professionnelle intense, on n’a souvent pas le courage de se plonger vers 10 heures du soir dans une liste de kanjis ou des conjugaisons du troisième groupe. Un petit congé sabatique de 3 ou 6 mois pour étudier dans le pays la langue du conjoint peut-être une bonne idée.
Certains expliquent les difficultés des couples internationaux par des différences de cultures complexes, liées aux philosophies très différentes entre paganisme et christianisme. C’est peut-être vrai, mais je crois qu’il ne faut pas négliger des aspects plus concrets des différences de modes de vie. Il faut décider si l’on enlève les chaussures à la maison (mode japonaise) ou si on les garde (mode française). La douche se prend également le soir (au Japon) ou le matin (en France). Les femmes japonaises retournent dans leur famille pour la fin de leur grossesse, alors qu’elles restent au domicile conjugal en France. Les habitudes alimentaires sont également différentes. Les femmes gèrent l’argent du couple toutes seules au Japon, alors que c’est plus une décision commune en France. Les vacances sont courtes et luxueuses au Japon, alors qu’elles sont longues et souvent « en famille à la campagne pour un mois» en France. Les courses se font tous les jours au Japon, alors que l’on se rend au supermarché pour le caddie hebdomadaire en France. La bonne viande de bœuf est maigre en France alors qu’elle est grasse au Japon. Enfin, peut-être plus important, les japonais n’aiment pas beaucoup les imprévus, et apprécient qu’un emploi du temps soit fixés à l’avance, sans annulation et retard le jour venu. Ce dernier point semble être un de ces qui énervent le plus les conjoints japonais de français.Tous ces sujets d’importance variable font qu’il va falloir trouver un mode de vie commun qui, sur certains aspects, surprendra un des conjoints. Là encore, un compromis est sans doute la meilleure des solutions, il est préférable de parler des sujets les plus sensibles avant une installation définitive.
Ce post de l’excellent blog « La rivière aux canards » explique l’accord sur les retraites signé entre la France et le Japon.
Des articles précédents de ce blog traitent des couples aux Japon, des démarches administratives pour la venue d'un conjoint japonais en France, et de la vie d'expatrié au Japon.
Je vous propose de compléter mon article avec vos expériences. J’enrichirai celui-ci au fur et à mesure avec les meilleures contributions des commentaires.
Publié par U à 14:00 13 commentaires
Libellés : conjoint japonais, Japon, mariage, vie pratique