dimanche 7 décembre 2008

En couple avec un conjoint japonais

Un séjour à l’étranger rend souvent plus vulnérable. Que l’on soit étudiant ou expatrié, le voyage est donc un moment propice pour une rencontre. Celles-ci semblent plus fréquentes entre hommes européens et femmes japonaises. C’est peut-être parce que le Japon atire plutôt les hommes français, et l’Europe est plutôt du goût des femmes japonaises. Peut-être aussi que les hommes européens et les femmes japonaises, habituées au rôle actif de la cour amoureuse, prendront plus facilement l’initiative. Il semble en tout cas que le début des histoires soit plus facile à l’étranger. Le charme de l’inconnu, l’intérêt de découvrir même les détails les plus insignifiants de la vie quotidienne du pays, souvent un voyage que l’on a idéalisé avant le départ, et il faut bien le dire, moins d’acuité à estimer la beauté d’une personne d’une autre « couleur » : tout cela rend l’aveuglement amoureux encore plus intense que dans une relation normale. Pourtant, si les débuts sont souvent plus faciles, la vie de couple étranger n’est pas simple à organiser. Cet article rassemble quelques modestes conseils.
Le respect

Tout couple demande un respect mutuel. Mais ici, la tentation est grande d’établir une hiérarchie entre les deux pays : les français seront tentés de mépriser l’urbanisme chaotique des villes japonaises, l’acharnement parfois inefficace au travail, et les particularités de la politique nippone. Les japonais regarderont de haut cette France des trains en grève, des crottes de chien, et du garçon de café qui ne sourit pas. Ces comportements sont souvent très dangereux dans un couple : même si l’on a conscience des limites de son pays, on n’aime jamais recevoir des leçons d’un étranger. Et toute tentative de mettre une hiérarchie entre les deux pays sera vite vue comme la volonté de mettre la même hiérarchie dans le couple. Il convient en particulier d’être très prudent sur les informations que l’on recueille sur le pays de son conjoint dans les forums internets, blogs, et sites spécialités pour les expatriés : il existe, en particulier sur les sites occidentaux, des interprétations discutables de la vie au Japon, avec souvent des raccourcis très hatifs. Certains faits divers rares sont parfois interprêtés comme des évènements normaux.
Il est beaucoup plus sage de proclamer une fois pour toute l’égalité entre deux pays au niveau de vie d’ailleurs tout à fait comparable. Cela n’interdit pas évidemment de s’amuser avec affection et humour des petits travers typiques de l’un ou l’autre pays, et même de se réjouir d’y être confronté, car cela fait partie du charme du voyage : une brasserie parisienne a besoin d’un serveur un peu rude, comme une ligne de train japonaise a besoin d’un préposé au petit drapeau rouge en bout de quai pour que l’expérience soit complète.
Il est aussi primordial de respecter les efforts que fait le conjoint déraciné pour s’adapter à sa nouvelle vie : ce n’est jamais une expérience facile, et il y aura forcément des petits coups de blues. Ce sont d’excellents moments pour prouver son attachement à son conjoint en lui apportant réconfort et écoute. Au contraire, si la personne en difficulté sent que son coup de blues est vu par son conjoint comme un obstacle qui l’empêche de regarder le match de foot ou de sortir avec ses copines au dernier restaurant à la mode de Daikanyama, cela ne renforcera pas l’affection mutuelle.
Le lieu de vie

Une relation de couple est faite d’affectation entre les conjoints, mais c’est aussi le choix d’un mode de vie commun acceptable pour les deux personnes. Dans le cas évoqué ici, les difficultés sont plus importantes : le choix du lieu de résidence voudra souvent dire qu’un des deux conjoints sacrifie sa carrière. Au moins un des conjoints sera éloigné de sa famille, des produits et de la culture de son pays. Internet permet des communications gratuites et l’accès aux journaux du pays d’origine, mais cela ne résoud pas tout. Il faut avoir vécu plusieurs années à l’étranger pour comprendre ce fort besoin d’un plat auquel on est habitué depuis l’enfance et introuvable sur place : malgré l’excellente nourriture japonaise, après une année sans rentrer en France, j’aurais volontiers échangé un diamant contre un bon saucisson lyonnais. Je pense donc qu’il est important de discuter avec son conjoint du type de vie que l’on envisage pour le futur, s’installer dans un autre pays n’est jamais un acte anodin, et souvent, le conjoint qui « joue à domicile » n’aura pas conscience des difficultés, surtout s’il n’a jamais tenté de s’intégrer à l’étranger. Un bon compromis est sans doute le projet de vivre, suivant les circonstances, dans l’un ou l’autre pays. Cela réduit la pression sur le conjoint expatrié de s’adapter à tout prix. Et l’expatriation sera d’autant plus facile que si le conjoint concerné a à la base, un intérêt pour le pays dans lequel il va vivre.
Le Japon est un pays très urbain. Cela a certainement des inconvénients, des trains bondés aux appartements exigus. Toutefois, ces villes sont aussi très vivantes : magasins ouverts à toute heure, spectacles et activités culturelles variées, restaurants nombreux et souvent excellents, boutiques à la pointe de la mode, tout ceci est accessible à quelques stations de métro. Si un japonais d’une grande ville (Tokyo, Osaka-Kobe-Kyoto, mais aussi Nagoya, Hiroshima ou même Fukuoka) vient en France il ne retrouvera souvent la même activité qu’à Paris, et peut-être très marginalement à Marseille, Lyon ou Toulouse. L’installation dans une ville de province peut-être un choc important pour certains japonais. C’est peut-être encore plus vrai aux Etats-Unis, où la vie des « suburbs » est si éloignée de celle du Japon, malgré un excellent confort.

L’argent

Un retour au pays coûtera plus de mille euros pour le conjoint éloigné de sa famille, et il ne peut souvent s'organiser que longtemps à l'avance. Les produits locaux et les livres en langue maternelle seront plus difficiles à trouver et souvent chers. Il n’est ainsi par rare de payer entre 10 et 15 Euros pour un magazine japonais à Paris, et celui-ci sera introuvable même dans les grandes villes de province. Les japonais qui s’installent en France sont aussi habitués à des quartiers sûrs et propres, et à une qualité de service excellente. Ils s’adapteront souvent mieux aux quartiers agréables de centre-ville qu’aux banlieues populaires, et apprécieront les commerces hauts de gamme. Dans l’autre sens, un français habitué à la qualité de vie de la province française se sentira sans doute plus à l’aise dans les quartiers agréables de Tokyo. Tout ceci fait qu’une certaine aisance financière aidera beaucoup à l’intégration. D’autant que de nombreux jeunes japonais habitent encore chez leurs parents et utilisent leurs salaires (souvent autour de 1500 Euros) comme argent de poche : s’ils s’expatrient, à moins qu’eux-mêmes ou leurs conjoints n’aient une situation exceptionnelle, leur pouvoir d’achat sera diminué de beaucoup. Il est très recommandé de faire une estimation de la situation financière du couple, et du train de vie qui pourra être mené, et de la partager avant de prendre de décisions irréversibles, comme celles d’une installation en France ou au Japon.
Certains détails pratiques, comme la combinaison des retraites des deux pays, doit être étudiée en détails. Une double cotisation était en effet extrêmement coûteuse, et pouvait représenter 20% de pouvoir d’achat en moins. Depuis l’accord sur les retraites entre la France et le Japon signé en 2005 et entré en application en 2007, la situation est plus simple. Les perspectives d’emplois au Japon pour des européens doivent toutefois être étudiées avec réalisme : Même avec un travail de cadre dans une multinationale en Europe, il n’est pas toujours possible de trouver une bonne position dans la filiale japonaise du groupe. Et c’est le cas le plus favorable : beaucoup d’étrangers ne peuvent prétendre qu’au poste précaire et peu payé de professeur de conversation. C’est sans doute un bon deuxième salaire dans un couple, mais très juste pour entretenir une famille.
Le mariage

Quoi que l’on pense des couples au long-cours qui refusent de se marier, les législations françaises et japonaises sur l’immigration sont telles qu’il est devient souvent obligatoire à un moment de se marier pour pouvoir habiter ensemble. Dans certains cas, seul le visa de tourisme (3 mois renouvelable tous les 6 mois en France) est accessible au conjoint non-marié en visite. Ce n’est pas la seule raison : un conjoint qui doit quitter son pays pourra se sentir plus à l’aise s’il a des certitudes juridiques par rapport au couple. De plus, l’union libre n’est pas entrée dans les mœurs au Japon. Le mariage sera donc une étape presque obligatoire, et il arrivera peut-être plus tôt qu’on ne le souhaiterait idéalement. Il est par contre très rare que les familles japonaises acceptent un mariage quand l’homme européen est encore étudiant, car ils considèrent qu’il n’a pas encore de situation, et ne peut subvenir correctement aux besoins du nouveau foyer. De même, les jeunes filles japonaises souhaiteront souvent travailler quelques années au Japon après la fin de leurs études avant de se marier et éventuellement de suivre leur époux dans son pays. Certains pensent aussi que les familles acceptent mieux les conjoints de leurs enfants quand ceux-ci approchent de la trentaine car ils pensent que c’est peut-être la dernière chance de se « marier dans les temps », et ils sont plus près à accepter les sacrifices de la situation. Tout ceci fait que les couples ayant fait des études supérieures semblent passer cette étape plus facilement après 25 ans qu’avant. Ce n’est dailleurs pas spécifique aux couples mixtes.
Les langues

Entre écriture terrifiante et grammaire absurde, Japonais et français sont parmi les langues les plus compliquées à apprendre. Certains couples internationaux commencent à parler en anglais, d’autres dans en français ou japonais, qu’un des conjoints aura appris pendant ses études. La vérité est que l’apprentissage d’une langue une fois adulte et dans la vie active est difficile pour beaucoup. C’est toutefois un effort auquel le conjoint non bilingue doit accorder la plus grande importance : seule une maitrise raisonnable de la langue du conjoint pour les deux partenaires permet une bonne communication avec les familles respectives, et cela aide certainement à s’intégrer dans chacun des pays. Lorsque l’on a une vie professionnelle intense, on n’a souvent pas le courage de se plonger vers 10 heures du soir dans une liste de kanjis ou des conjugaisons du troisième groupe. Un petit congé sabatique de 3 ou 6 mois pour étudier dans le pays la langue du conjoint peut-être une bonne idée.
Les différences de mode de vie

Certains expliquent les difficultés des couples internationaux par des différences de cultures complexes, liées aux philosophies très différentes entre paganisme et christianisme. C’est peut-être vrai, mais je crois qu’il ne faut pas négliger des aspects plus concrets des différences de modes de vie. Il faut décider si l’on enlève les chaussures à la maison (mode japonaise) ou si on les garde (mode française). La douche se prend également le soir (au Japon) ou le matin (en France). Les femmes japonaises retournent dans leur famille pour la fin de leur grossesse, alors qu’elles restent au domicile conjugal en France. Les habitudes alimentaires sont également différentes. Les femmes gèrent l’argent du couple toutes seules au Japon, alors que c’est plus une décision commune en France. Les vacances sont courtes et luxueuses au Japon, alors qu’elles sont longues et souvent « en famille à la campagne pour un mois» en France. Les courses se font tous les jours au Japon, alors que l’on se rend au supermarché pour le caddie hebdomadaire en France. La bonne viande de bœuf est maigre en France alors qu’elle est grasse au Japon. Enfin, peut-être plus important, les japonais n’aiment pas beaucoup les imprévus, et apprécient qu’un emploi du temps soit fixés à l’avance, sans annulation et retard le jour venu. Ce dernier point semble être un de ces qui énervent le plus les conjoints japonais de français.Tous ces sujets d’importance variable font qu’il va falloir trouver un mode de vie commun qui, sur certains aspects, surprendra un des conjoints. Là encore, un compromis est sans doute la meilleure des solutions, il est préférable de parler des sujets les plus sensibles avant une installation définitive.
Ces quelques lignes auront peut-être convaincu qu’un couple international n’est pas anodin. Partager une autre culture est une expérience formidable, mais les contraintes engendrées sont aussi importantes. Un dialogue ouvert et franc est primordial au succès du couple. Cela permettra d’anticiper les difficultés pour mieux les surmonter, et d’établir des compromis acceptables aux deux conjoints.
Informations utiles

Ce post de l’excellent blog « La rivière aux canards » explique l’accord sur les retraites signé entre la France et le Japon.

Des articles précédents de ce blog traitent des couples aux Japon, des démarches administratives pour la venue d'un conjoint japonais en France, et de la vie d'expatrié au Japon.

Je vous propose de compléter mon article avec vos expériences. J’enrichirai celui-ci au fur et à mesure avec les meilleures contributions des commentaires.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Très bon sujet comme d'habitude, bien qu'il soit difficile d'être exhaustif. Parmis les difficultés du couple franco-japonais, celles liées aux différences de caractères me semblent également importantes (dans mon cas, je devrais dire "fatales" :p).

Alors que les français ont tendance à être pragmatiques et ont une obsession à discuter de tout petit problème qui se pose, les japonais essaient plutôt de "laisser couler" et ne parlent souvent pas de leurs problèmes à leur conjoint. Découvrir que votre amie déteste en fait son boulot au bout de 6 mois alors qu'elle vous a répondu "daijoubu" tous les jours, ça fait se poser des questions sur la distance au sein du couple.

Par ailleurs, difficile selon moi de ne pas parler (sans vouloir faire de généralité... mais dans les faits il faut bien avouer qu'on est un peu obligé) de la superficialité cultivée des filles japonaises (du moins à Tokyo), ce qui rend les conversations déjà rendues difficiles par la langue souvent tendues à meubler.

Ça et le caractère "Okaasan" ("ça va? tu n'as pas attrapé froid?") de ces demoiselles fait que j'en suis à adorer vivre au Japon mais à détester les japonaises... ;) Pas de doute, on est bien dans le pays des contradictions!

Miku a dit…

Excellent point de vue sur tous ces points de la vie a l etranger.
Etant moi-meme depuis peu a Tokyo et ayant ete pendant 5 ans avec une Japonaise en France, je retrouve tout a fait tous ces aspects de la vie autour de moi.
La remarque d Alex est interessante aussi bien qu un peu excessive. Meme si en general, ce que tu dis est proche de la realite, il y a tellement de personnes differentes a Tokyo qu on peut tomber sur une personne qui saura s adapter a nos culture et comprendre l importance du partage des choses au sein d un couple ( oui, moi non plus je ne suis pas un grand fan de l esprit de couple Japonais a la base.. on ne dit rien, il n y a pas de probleme... c est vraiment faire l autruche ;D )

Sur ce, bravo Uchimizu, c est un plaisir a lire. Ca permet de mettre ses idees au clair sur ces sujets.

U a dit…

Miku et Alex,

merci pour vos retours très intéressants. La communication est un sujet délicat: j'ai remarqué qu'il faut parfois beaucoup de temps aux japonais pour se forger une opinion. Ils se sentent d'ailleurs souvent mal à l'aise pour argumenter en direct dans une discussion. Une stratégie de communication efficace est sans doute d'exposer clairement la situation, les tenants et les aboutissants, sa propre opinion, et laisser du temps à son interlocteur pour se forger sa propre opinion. C'est valable d'ailleurs je pense pour affaires et dans la vie privée. Il est parfois nécessaire d'insister pour obtenir cette opinion.

Quant à la superficialité des jeunes filles japonaises, je pense que cela est peut-être vrai des jeunes filles qui "cherchent un étranger à tout prix", et qui trainent dans les bars de Roppongi pour cela. Mais les japonais(es) que j'ai rencontré dans d'autres cadres m'ont semblé en moyenne aussi intéressants que les jeunes français(es) du même âge, par exemple par leurs goûts artistiques et leurs lectures. Il est vrai qu'ils s'intéressent par contre souvent moins à la politique que les français.

Anonyme a dit…

Il faut être à l'écoute de son partenaire...On vit mieux si on est riche...Les étudiants peuvent difficilement se marier...On communique mieux si on parle la langue de son partenaire...
Félicitations! Il en faut du courage pour torcher une tartine de banalité pareille!

U a dit…

Sakana,

merci de votre commentaire. Maintenir un blog demande en fait plus de travail que de courage.

Je serais ravi de connaitre les points que vous évoqueriez si vous aviez à parler du sujet.

Anonyme a dit…

c'est une belle chose d'essayer de traiter des sujets aussi difficile, entre les couples japonais et les couples internationaux ... le sujet est glissant mais vous vous en sortez bien mieux que beaucoup de journalistes

la réalité ici, même si elle obéit toujours à des règles universelles - comme 'sakana' le rappelle si poliment - nécessite une vraie attention aux différences fondamentales entre nos deux cultures si opposées

je trouve que l'article, très bien écrit comme d'habitude, fait bien passer le message et livre un bon nombre de clefs auquel il faut faire attention ici.

bien sur les relations humaines ont les même bases partout - comme l'indique avec délicatesse 'sakana' -, et il faut structurer le propos autour des poncifs habituels, mais la manière d'aborder les problème, de se décider, ou de s'organiser par exemple, sont bien expliquées.

alain

Anonyme a dit…

Ah non, Uchi, je ne traîne jamais à Roppongi, et je n'ai pas non plus eu la "chance" de fréquenter ces chasseuses de gaijins dont tu parle.

Mon propos était plutôt de souligner que la jeune japonaise de tous les jours n'a pas vraiment ni ambition ni goûts prononcés en dehors de quelques hobbys qui changent aussi vite que les saisons (et leur indispensable chien qu'elles utilisent en tant qu'avatar sur leur page Mixi). Quelques sorties de temps en temps avec leurs amies, un petit voyage où on fait toute l'Europe en 5 jours, et hop, plongée dans la vie active... Je déplore de n'avoir jusqu'à présent rencontré que peu de jeunes ayant du goût pour l'art ou toute autre chose. Pourtant, il me semble bien qu'on fréquente le même Japon... ou alors c'est que je n'éveille pas l'intérêt des personnes qui m'intéressent. ;)

Unknown a dit…

Article très intéressant, j'en suis arrivé aux mêmes conclusions.
Vivant à Paris avec une merveilleuse japonaise et marié depuis juillet 2007, nous avons eu les même réflexions sur le projet d'avenir.
Cela peut paraître évident mais la communication reste l'élément essentiel et certainement plus dans un couple franco-japonais.
Les attentes sont différentes et je pense que l'adaptation française est plus simple et plus souple à gérer que celle du japonais.

Adam

Anonyme a dit…

Pour reprendre le commentaire d'alex, plus que de superficialité, je parlerais de vacuité culturelle, ou encore plus de manque absolu de curiosité intellectuelle avant 30-35 ans.
Bon...je dis ça, mais après tout, on est pas obligé de fréquenter des imbéciles : j'ai choisi mes amies dans celles qui ont un truc à dire...et qui ont envie de communiquer (hélas en japonais...je souffre à comprendre, du coup...c'est plus simple les "de quel pays tu viens ? ", assurement).

Anonyme a dit…

Il n y a pas beaucoup de femmes qui postent apparemment sur ce blog...Alors je vais vous dire quelques trucs...J ai des amies japonaises super interessantes qui ont de la conversation et qui sont loin d etre superficielles...seul HIC...quand elles se retrouvent en presence de la gente masculine, elles se transforment en nana superficielles incapables d exprimer leur avis...Et si vous leur faisiez peur? Ou alors vous les prenez trop jeunes...assumez!

Sinon pour en revenir a l article, pas grand chose de nouveau, mais je pense que cet article est plutot pour les gens qui n ont pas d experience...parce qu il y a quand meme beaucoup de choses qui coulent de source quand meme...
Apres il faut choisir le bon partenaire...si vous voyez que la personne perd patience un peu parce qu elle ne veut pas ou ne peut pas vous expliquer un mot...fuyez...ce n est meme pas la peine de tenter quelque chose...

Delphine a dit…

Angie, j'ai l'impression que l'idéal féminin au Japon c'est la femme-enfant. Du coup, j'ai pu constater moi aussi que devant ces messieurs nombre de japonaises se transforment en petites choses "kawaii" seulement capables de battre des cils. Je ne pense pas qu'elles soient trop jeunes ou qu'elles soient impressionnées. C'est leur façon de séduire, imposée par la vision des hommes.
Une de mes amies japonaises m'a raconté qu'un jour, alors qu'elle parlait politique devant son père celui-ci lui a dit qu'avec ce genre de conversation elle allait faire fuir tous les hommes et qu'elle n'arriverait jamais à se marier...! Et malheureusement jusqu'à présent "la prophétie" paternelle se vérifie assez bien: toujours pas mariée alors qu'elle a largement passé l'âge fatidique des 30 ans.

U a dit…

Delphine, merci pour ton message.

Pour modérer un peu ton commentaire, je pense que les japonais, hommes comme femmes, n'aiment pas trop parler politique. De plus, dans une conversation de groupe, il est de bon ton d'éviter les sujets potentiellement conflictuels, et ceux qui peuvent ennuyer certains invités, comme la politique.

J'ai de mon côté trouvé que beaucoup de femmes japonaises (dont certaines se sont mariées) avaient des opinions politiques plus tranchées que les hommes, en particulier sur les gaspillages flagrants d'argent public.

Anonyme a dit…

je pense qu'il y a beaucoup de
japonaises inteligentes et malignes et qu'elles ne sont pas toutes des femmes enfants d'autres jouent un rôle .sinon, les japonaises recherchent un mari qui à une bonne situation et que l'homme joue un rôle protecteur et financier au sein du foyer mais les françaises elles recherchent quoi à votre avis?? pareille! quel hypocritie.quant je vois un tas de françaises qui prennent un congès parentales et perdent la moitié de leur salaires et c'est le mari qui sort les sous et soutient le foyer on est pas si different que le japon!! il y a de quoi rire.