dimanche 15 juin 2008

Week-end de charme dans un onsen

La vie urbaine japonaise est passionnante, mais les citadins souhaitent parfois faire une pause. Dans ce pays travailleur et peuplé, les japonais ont inventé une formule idéale pour oublier, le temps d'un court week-end, les trépidations de la ville. Pour se reposer après un travail intense, quelques moments d'intimité avec son conjoint, ou une sympathique sortie en famille, les auberges traditionnelles (旅館, ryokan) accueillent les voyageurs pour une nuit. La plupart se trouvent dans des stations thermales et offrent des bains dans d'eau de source volcanique (温泉, onsen). Plus qu'un hébergement, les ryokans offrent une véritable mise en scène, un voyage dans un Japon traditionnel probablement idéalisé.
Au départ des grandes villes japonaises, une ou deux heures suffisent à rejoindre les stations thermales. Il en existe de toutes tailles et standing. La très populaire station de Kinugawa-onsen(鬼怒川温泉), à proximité de Nikko(日光), a une architecture moderne et fonctionnelle, d'une esthétique relative. Beaucoup plus chic, Shuzenji-Onsen (修善寺温泉), à 90 minutes de Tokyo, réunit des établissements de luxe dont l'architecture est digne des plus beaux temples du pays. Des auberges isolées dans la montagne proposent une escale en pleine nature. La très pratique station d'Atami (熱海), à 50 minutes de Tokyo, ressemble à un petit Monaco, avec ses grands immeubles à flanc de montagne.
Un week-end en onsen débute le samedi matin à la gare, ou à l'agence de location de voiture. Vous quitterez la ville, et vous rendrez à destination en prévoyant une petite visite sur le chemin, et, si possible, un déjeuner dans un endroit sympathique. Les voyageurs à destination de Shuzenji pourront ainsi faire une halte bien méritée à Mishima (三島) pour goûter l'anguille locale (うなぎ, unagi). Les visiteurs de Kinugawa-onsen pourront se rendre à, la montagne (山頂) surplombant la station à pied ou par le téléphérique. Il est recommandé d'arriver en milieu d'après-midi au ryokan. L'architecture de ces établissements est très variée : certains sont situés dans des maisons de style traditionnel en bois anciennes ou récentes. D'autres sont des établissements modernes, à l'aspect résolument béton : il ne faut pas s'arrêter à l'extérieur de ces hôtels, dont le service est souvent très bon. Certains offrent même un service traditionnel en chambre de tatami. Et une fois à l'intérieur, la façade n'aura plus aucune importance.
Vous serez reçu chaleureusement dans l'établissement, par un personnel en tenue traditionnelle, qui vous conduira dans votre chambre. Les chambres sont de style japonais (和室) en tatami et en bois. Le service traditionnel comprend le repas dans la chambre. La table est rangée pour la nuit, et la literie japonaise traditionnelle est alors sortie des placards : un matelas posé à même le sol et une couette (布団, futon). Cette formule a l'inconvénient que l'on est souvent dérangé par le personnel de l'établissement: pour installer la table du repas vers 18h, puis pour desservir et installer le futon vers 21h, et enfin le matin pour ranger le futon et installer la table de petit déjeuner vers 8h du matin. Des chambres occidentales (洋室) avec repas en restaurant sont aussi disponibles, mais ont moins de charme, et le restaurant se prête moins qu'une salle privée aux conversations intimes. Les jeunes japonais apprécient le charme des pièces traditionnelles, mais ne souhaitent pas être dérangés : les onsens récents proposent une formule mixte, sans doute la plus agréable : elle comprend une chambre de style japonais, avec une literie moderne dans un espace attenant, et un repas dans un espace privé séparé de la chambre.
Une fois arrivé, il vous sera servi une petite pâtisserie et de thé vert en guise de bienvenue. Le personnel de l'établissement discutera avec vous comme si vous étiez un habitué. Si les bâtiments ont une histoire, elle vous sera expliquée en détail. On vous posera aussi des questions sur votre voyage, et ne soyez pas surpris si l'on appelle "votre époux" (旦那さん, dannasan) ou "votre épouse" (奥さん, okusan) votre conquête de 3 jours qui vous accompagne ce jour-là. Une fois seul dans la chambre, il convient de revêtir le yukata (浴衣) de l’établissement, une robe de chambre en coton, beaucoup plus confortable que vos vêtements de voyage. Si vous avez un gabarit de joueur de rugby, l'établissement fera de son mieux pour vous fournir le yukata « extra long » (特大Tokudai). Il est tout à fait acceptable de se promener dans les parties communes de l'établissement en Yukata. Vous voilà maintenant prêt pour vous rendre au bain. Rangez vos effets de valeur les plus encombrants dans le coffre ou dans vos bagages. Placez votre clé de chambre et votre nécessaire de toilette dans le petit sac fourni par l'établissement.
Le traditionnel bain collectif propose des espaces séparés pour les hommes (indiqués par du bleu et le signe 男), et les femmes (indiqués par du rouge et le signe 女). Les salles de bain font la part belle aux matériaux nobles, la pierre, le bois et le bambou. Les bains les plus simples sont de petites piscines carrées en pierre ou en bois de moins d'un mètre de profondeur et de plusieurs mètres de longueur pour pouvoir étendre le corps, avec parfois une fresque plus ou moins réussie sur le mur. Il est mal vu de plonger sa tête dans l'eau ou de nager dans le bassin. D'autres bains sont de petites piscines en pierre ressemblant à une pièce d’eau naturelle, intégrés avec harmonie dans le décor. Là encore, il s’agit aussi d'un spectacle. On s'y baigne nu après s'être soigneusement lavé dans les douches voisines. La promiscuité peut-être gênante au début pour les européens, mais cela s'oublie vite. En cas de pudeur aigue, la petite serviette fournie peut cacher certaines parties du corps jusqu'à l'entrée dans le bain. L'eau est souvent très chaude, et l'on ne reste que quelques minutes dedans. Il y a parfois un bain d'eau froide permettant de se rafraîchir.
Les bains extérieurs (露天風呂, Rottenburo) sont les plus recherchés. Ils offrent souvent une belle vue sur les environs. Le contraste entre l'eau chaude et l'air frais est fort agréable. Même lorsque la température extérieure est négative, la chaleur de l'onsen permet de rester quelques minutes dévêtu dehors sans sentir le froid. J'ai des souvenirs inoubliables de rottenburo sous la neige. Des bassins privés peuvent aussi être réservés, souvent pour une demi-heure heure, sans supplément, pour un bain intime plaisant et ludique. Certains établissements proposent des bains individuels attenant à la chambre sur le balcon. Cette formule est la plus agréable, mais un peu plus onéreuse. Le plus grand plaisir de l'onsen est après le bain. Les muscles relaxés par l'eau chaude, il est fort plaisant de se promener dans l'établissement, prendre un thé, et lire calmement un ouvrage bien choisi dans sa chambre, en profitant de la douce odeur de paille des tatamis. Les établissements préparent toujours une petite patisserie et du thé pour agrémenter ce moment de plénitude.

Le repas est servi aux horaires japonais, de 18 à 21h. Il se compose de plusieurs plats. Le menu est toujours de saison, et propose des spécialités régionales abondamment commentées par le personnel. Une grande attention est apportée à la présentation des plats. Les grands classiques sont les petits bateaux en bois remplis de poisson cru (刺身, sashimi), et les plats présentés dans des assiettes de bambou. La vaisselle est traditionnelle. La cuisine comprend souvent quelques plats ludiques, comme la viande à cuire soi même, ou le tofu à fabriquer. Les casseroles (鍋, nabe) chauffées sur la table sont aussi fréquentes. Le repas s'accompagne de bière ou de saké. Celui-ci est toujours servi à un prix raisonnable même dans les établissements chics. La soirée permet souvent un deuxième bain avant d'aller dormir assez tôt. L'alcool et le bain chaud garantissent une nuit de sommeil profond. Le petit déjeuner est servi entre 7 et 9 heures du matin. Il comprend également des spécialités régionales sucrées et salées.
Après un dernier bain, le départ se fait assez tôt. Le dimanche se prête à une excursion ambitieuse dans les environs. De Kinugawa-onsen, on pourra se rendre à Nikko. La péninsule d’Izu (伊豆半島) et Hakone (箱根) offrent aussi des sites touristiques de premier ordre pour une journée inoubliable. La voiture est fort pratique pour les visites sur place car les bus de campagnes sont rares et chers. Mais il faut se méfier des bouchons de retour de week-end à Tokyo. Au contraire, un train spécial réservé offrira un retour de tout confort en ville. On apercevra par la fenêtre les néons de la ville de plus en plus nombreux, et les gares de banlieue défiler. On traversera quelques rivières, et le voyage ne se terminera réellement qu'une fois sur le quai, de retour à la vie quotidienne.
Vous pouvez continuer votre lecture dans un Classic Hotel, pour un séjour élégant dans une ambiance victorienne.
Onsens proches de Tokyo et tarifs

Dans la région de Tokyo, les régions les plus accessibles sont:
  • La péninsule d'Izu: les villes d'Atami, d'Ito, de Shimoda, de Toi et de Shuzenji rassemblent de nombreux établissements d'onsen. Les sorties ne manquent pas dans un superbe paysage mêlant mer et montagne
  • Hakone : ce village de montagne a proximité du Mont Fuji est une destination touristique de premier ordre, avec ses sources volcaniques impressionnantes, et le superbe lac dans lequel se reflète le célèbre volcan. La ligne Odakyu propose des trains spéciaux (1h31, Y2020 - 12.6 Euros) jusqu'à Hakone Yumoto (箱根湯本)
  • Les Alpes du Sud sont les montagnes les plus élevées du Japon. Une voiture est nécessaire pour se rendre dans ces petites vallées, et l'on s'arrêtera volontiers en route près des lacs du Mont Fuji. Les onsens sont souvent situés dans des endroits reculés. Il est préférable d'éviter le retour sur Tokyo par l'autouroute « Chuo » (中央高速道路) le dimanche soir. Il n'est pas rare de mettre 5 heures à rentrer dans la ville
  • Kinugawa-onsen : La "Grande Motte" de l'onsen : facilement accessible de Tokyo, cette station rassemble de grands établissements autour d'une rivière encaissée : le paysage n'est pas forcément bucolique, mais le service proposé est souvent de bonne qualité. Les superbes temples de Nikko ne sont qu'à quelques minutes de train, pour un week-end inoubliable. Accès par le train spécial Tobu « Kinu » avec réservation (1h57, Y2800 - 17.5 Euros)
Le site bénévole et indépendant Secret Japan propose de nombreuses adresses d'onsen, avec des explications en anglais et en français.
Les tarifs varient suivant les prestations et le prestige de l'établissement. Ils sont plus élevés le week-end.
Le ryokan « biwa » (枇杷) à Toi (土肥) propose par exemple une formule de demi-pension avec un massage pour environ 75.000 Yens (470 Euros) pour deux personnes en semaine, et 95.000 Yens (600 Euros) le week-end. Les chambres sont récentes mais construites de façon traditionnelle, avec de superbes poutres apparentes. Chaque chambre dispose d'un balcon avec vue sur la mer (et la ville), avec un bain privatif. La cuisine est excellente, et servie dans un espace individuel. Adresse: 静岡県伊豆市土肥259-1 Toi Izu-shi Shizuoka-ken. Tel 0559-97-3124. Accès à Toi: ferry depuis Shimizu, bus depuis Mishima ou Shuzenji.
L'hotel « Asaya » à Kinugawa-onsen, un grand établissement de plusieurs centaines de chambres, propose des formules en demi-pension avec diner japonais pris au restaurant, chambre japonaise de 14 tatamis, et buffet de petit déjeuner pour 42500 Yens (250 Euros) en semaine et 47000 Yens (300 Euros) le week-end pour deux. L'entrée aux bains, y compris un rottenburo sur le toit, est bien entendu incluse. Il existe des formules moins onéreuses. Adresse: 813 Taki – Kinugawa Onsen, Nikko-shi, Tochigi-ken 321-2526 栃木県日光市鬼怒川温泉滝813Tel : 0288.77.1111. Accès direct depuis la gare de Tobu Asakusa à Tokyo par les trains de la compagnie Tobu.
Les deux onsens cités peuvent être réservés depuis Yahoo Japan Travel.

Les onsens sont un sujet fréquent sur les forums internet traitant du Japon. Ce sujet propose de nombreuses informations intéressantes.

Article complet

dimanche 1 juin 2008

Les trains privés de Tokyo

Des millions d'urbanistes en herbe ont passé des jours entiers sur le jeu américain « SimCity », dans la peau d'un maire. Il s'agit de taxer raisonnablement les habitants, et de développer de façon intelligente et harmonieuse sa ville en dépensant l'argent public. Le jeu équivalent au Japon s'appelle « A-Train », mais celui-ci vous met dans la peau d’un président de compagnie privée de chemin de fer. Il faut alors construire des lignes de train, et spéculer sur les terrains proches de la gare, en y construisant immeubles, hôtels, centres commerciaux et même parcs d'attraction. C'est une excellente métaphore du rôle majeur des entreprises de chemin de fer dans l'urbanisme japonais. Le résultat est une banlieue hétéroclite, mais très pratique et vivante. Nous partons donc dans le sud-ouest de Tokyo, au royaume de la « Tokyu » pour une leçon impressionnante d'urbanisme privé.

Keita Kobayashi, un provincial brillant, fut reçu à la prestigieuse université de Tokyo. Il y fit la connaissance de Takaaki Kato, un homme politique, futur premier ministre, qui le prit sous sa protection. Il fit carrière une quinzaine d'années dans la fonction publique, et fut nommé directeur de la compagnie de chemin de fer de Musashi, alors en difficulté. Il la redressa, et mit en service entre 1922 et 1938 les quatres lignes mineures du réseau sur ses fonds propres en banlieue proche de Tokyo:
  • ligne d'Oimachi entre Futago-tamagawa et Oimachi : 10.4 km ;
  • ligne d’Ikegami entre Gotanda et Kamata : 10.1 km ;
  • ligne Meguro entre Meguro et musashi-kosugi : 9.1 km ;
  • ligne de Tamagawa entre Tamagawa et Kamata : 5.6 km ;

A la suite d'une politique dynamique d'acquisitions, la compagnie changea en « Tokyu » et prit la possession des deux lignes majeures :
  • Toyoko entre Tokyo et Yokohama en 1939 : 24.2 km;
  • Une partie de la ligne Den-enToshi entre Shibuya et Futago-Tamagawa en 1942, prolongée après guerre jusqu'à Chuo-Rinkan (31.5 kms)
Durant la guerre, le fondateur acquit toutes les lignes de train privées de l'ouest de Tokyo, et construisit une partie du métro de Tokyo, mais le groupe fut dépecé à la fin de la guerre par les américains, et ne conserva que les six lignes ci-dessus.
La compagnie fut un moteur de l'urbanisme d'après-guerre. Elle participa au développement de la ville nouvelle la plus importante du Japon, la « Tama Den-en Toshi » en 1953. 20.000 personnes vivaient à l’époque dans la zone entre Mizunokochi et Chuo Rinkan. Le groupe construisit la ligne de chemin de fer, et se rétribua sur le développement de la zone. 550.000 personnes habitent maintenant dans cette ville nouvelle, qui a une très bonne réputation. Cette opération resta unique dans l’histoire du Japon.
Les travaux n'ont pas cessé après la guerre, et le réseau est régulièrement amélioré. Trois lignes de la Tokyu sont connectées au métro, ce qui permet d'avoir des trains directs fort pratiques depuis les stations de banlieue jusqu'à la plupart des quartiers du centre ville. La compagnie travaille actuellement à deux nouvelles interconnections, et à l'augmentation de la capacité sur un tronçon très fréquenté. Les travaux sont en partie subventionnés par l'état depuis les années 1970, en particulier le rehaussement des voies, qui contribue à la sécurité du trafic.
Dès avant guerre, le fondateur eu l'idée brillante de construire un grand magasin dans sa gare de terminus à Shibuya. Le magasin Tokyu fut ainsi fondé dès 1937. Il comprend en particulier le célèbre « Tokyu Food show », un étage spécialisé dans l'alimentation très bien achalandé. Le groupe est aussi le créateur de deux magasins très populaires : le « Tokyu Hands », un magasin unique de bricolage et de vie pratique, et « book-off », une chaîne de livre d'occasions.
L'entreprise a aussi développé aussi de grands projets immobiliers autour de ses gares : par exemple la Carrot Tower à Sangenjaya. Elle est propriétaire de plusieurs chaînes d'hôtels au Japon et à l'étranger, et a fondé une compagnie aérienne intérieure, la « Japan Air System ». Elle est également le constructeur de la ligne de train touristique « Izukyu » sur la péninsule d'Izu qui offre un accès confortable à une des plus belles zones touristiques des environs de Tokyo. En utilisant l'infrastructure des voies ferrées, Elle développa aussi une compagnie de câble desservant un millions de foyers autour des lignes de chemin de fer. Elle est aussi créateur et propriétaire d'une grande agence de publicité. En plus d'investir dans le développement de sa banlieue, l'entreprise est un des moteur de l'économie japonaise.
La vie en banlieue s'organise autour du train. C'est d'abord le mode de transport privilégié pour se rendre au travail, ce qui est rendu très pratique par les interconnections avec le métro. Les rames sont propres, sûres et climatisées, le réseau bénéficie de toute l'attention de la compagnie pour être exploités au mieux. Il est aussi de moins en moins bondé en heure de pointe grâce aux extensions de capacité. La voiture individuelle a la portion congrue : les avenues sont rares, il n'y a pas de stationnement dans la rue, et les autoroutes urbaines sont payantes.
Pour les sorties, la première étape est la gare proche du domicile (une trentaine sur la ligne Toyoko). on y trouve des commerces, des restaurants, et un supermarché, souvent propriété de la Tokyu. Les commerces sont ouverts tard, parfois jusqu'à 22h, ce qui permet de faire ses courses en rentrant du travail. Toutes les gares disposent d'une station de taxi, ainsi que d'un garage à vélo sécurisé pour les résidents qui habitent à 10 ou 20 minutes. A proximité se trouvent des routes étroites presque piétonnes remplies de petites boutiques où les voitures sont rares. La plupart des immeubles de banlieue se trouvent à proximité des gares, où le loyer est légèrement plus élevé.
Si l'on souhaite plus de choix que la gare du quartier, on privilégie les destinations accessibles par le réseau local, plus rapides d'accès et moins chères, d'autant que l'on peut parfois utiliser l'abonnement de point à point payé par l'entreprise. Les gares de correspondance de se sont ainsi développées en villes chic avec la bénédiction active de la compagnie: Jiyugaoka, Futago-tamagawa, Sangenjaya et naka-meguro rassemblent grands magasins, boutiques branchées et de nombreux restaurants. Elles sont un but proche d'excursion le week-end, accessibles de n'importe quel autre gare en quelques minutes.
Tous les réseaux privés disposent également d'espaces verts et touristiques sur leur ligne. La Tokyu ne donne accès qu'aux espaces verts sur les bords de la Tamagawa, à la banlieue exclusive de Den-en-Cho-fu et au port de Yokohama, mais ceux-ci constituent la promenade dominicale par défaut. La compagnie a également développé un petit parc d’attraction, « Kodomonokuni », desservi par un embranchement spécial. D'autres réseaux privés desservent des sites touristiques d'importance, comme Hakone ou Nikko. Elles font rouler des trains hauts de gamme qui rendent l'excursion très agréable.
Pour des courses plus élaborées ou une sortie au cinéma, on se rend à Shibuya, le terminus des deux lignes principales à Tokyo. A la sortie du train, on arrive alors directement dans le grand-magasin Tokyu qui est le choix le plus simple pour les courses. Shibuya est aussi un lieu de la vie nocturne, avec ses bars, ses boîtes de nuit, et sa fameuse « colline aux love hotels ». La ville moderne de Tokyo s'est développée autour de ces gares : Ueno, Shinjuku, Ikebukuro et Shibuya sont autant de centres villes qui n'ont rien à envier aux plus grandes métropoles.
L'urbanisme basé autour du train a beaucoup d'avantages : il n'est pas nécessaire d'avoir une voiture, et même en banlieue, les environs des gares sont de joyeuses zones commerçantes animées dont le développement a été favorisé par la compagnie. Le transport est sûr, rapide, climatisé et bon marché vers l'ensemble du réseau. Ce mode de vie sans voiture est aussi écologique, et sain. A l'heure où le gouvernement parle de villes nouvelles en région parisienne, ces banlieues ferroviaires et leur construction privée pourraient elles servir d'exemple?
Vous pouvez continuer votre lecture en partant à la campagne cueillir des pouces de bambou.
Tarifs et temps de parcours des train :
  • Shibuya – Yokohama : Y260 (1.65 Euro), 30 minutes, 24.2 km
  • Shibuya – Jiyugaoka : Y150 (0.93 Euro), 11 minutes, 7km
  • Shibuya – Chuo-Rinkan: Y320 (2 Euro), 38 minutes, 31.5 km
  • Kamata – Gotanda: Y190 (1.18 Euro), 23 minutes, 10.1 km
  • Kamata – Tamagawa: Y150 (0.93 Euro), 10 minutes, 5.6 km
  • Oimachi, Futago-tamagawa : Y190 (1.18 Euro), 22 minutes, 10.4 km
  • Meguro – Musashikosugi : Y190 (1.18Euro), 19 minutes, 9.1 km
  • Sangenjaya – Shimotakaido : Y140 (0.87 Euro), 17 minutes, 5 km (tramway)

Lignes en interconnection directe:
  • Ligne de métro Hibiya depuis la gare de Naka-Meguro sur la ligne Toyoko ;
  • Ligne de métro Nanboku depuis la gare de Meguro sur la ligne Meguro ;
  • Ligne de métro Mita depuis la gare de Meguro sur la ligne Meguro ;
  • Ligne de métro Hanzomon depuis la gare de Shibuya sur la ligne Denentoshi;
  • Ligne de métro Minatomirai à Yokohama depuis la gare de Yokohama.

Article complet